Le Consentement, Vanessa Springora

Publication : 2021

Genre : Témoignage

Edition : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 216 pages

Note : NON-NOTE

Quatrième de couverture

“Depuis tant d’années, je tourne en rond dans ma cage, mes rêves sont peuplés de meurtre et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre.”

Séduite à l’âge de quatorze ans par un célèbre écrivain quinquagénaire, Vanessa Springora dépeint, trois décennies plus tard, l’emprise qui fut exercée sur elle et la trave durable de cette relation tout au long de sa vie de femme. Au-delà de son histoire intime, elle questionne dans ce récit les dérvies d’une époque et d’un microcosme littéraire aveuglé par le talent et la notoriété.

Un livre phénomène traduit dans vingt-deux langues et actuellement en cours d’adaptation cinématographique.

Mon avis

Cette chronique ne sera pas aussi longue que les autres notamment car elle a été difficile à écrire. Quelle difficulté de devoir émettre un avis totalement subjectif sur un ouvrage comme celui-ci. L’histoire t’est sûrement familière parce qu’on en a beaucoup entendu parler dans la presse à la sortie du livre, pourtant lire l’ouvrage amène une tout autre perspective. Le sujet est grave, important et très particulier à développer.

Chaque jour, grâce à moi, il assouvissait une passion réprouvée par la loi, et cette victoire, il la brandirait bientôt triomphalement dans un nouveau roman. Non, cet homme n’était pas animé que des meilleurs sentiments. Cet homme n’était pas bon. Il était bien ce qu’on apprend à redouter dès l’enfance : un ogre.

En un sens, je trouve que l’autrice a particulièrement réussi à retransmettre le développement de l’emprise tout en mettant en avant des éléments qui alertent les adultes sur le véritable sens de cette relation. Difficile à lire, ce témoignage permet de lever le voile sur la pédocriminalité et sur la manière dont cela se déroule parfois en toute impunité.

Pendant des années, je me débattrai moi aussi avec cette notion de victime, incapable de m’y reconnaître.

Le Consentement est un ouvrage à lire, mais il faut être prêt. Prêt à lire des mots qui blessent, qui brûlent et qui détruisent car c’est du point de vue de la victime que l’on suit cette histoire. Et, si les médias ne mettent pas toujours en avant la parole de ces personnes blessées, il est important de les écouter pour empêcher que de telles horreurs ne se reproduisent.


Est-ce que tu l’as lu ? Qu’en as-tu pensé ?

11 commentaires

  1. Wow 😵‍💫 courte mais intense ta chronique est top. Hop dans ma wish list mais pas pour tout de suite haha 😝 j’ai besoin de positif en ce moment. Plus documentaire mais si jamais ça t’intéresse sur la pedocriminalite tu as immersion à la brigade des mineurs. J’en frissonne encore. Tellement parlant et affolant.

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  2. J’hésite beaucoup à lire ce livre. D’un côté je pense que c’est une lecture indispensable vu les sujets abordés, mais de l’autre, je crains que ça soit beaucoup trop dur à encaisser…

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  3. Au vu du sujet, rien que la phrase « Il était bien ce qu’on apprend à redouter dès l’enfance : un ogre » me fait frissonner. J’ai vu pas mal passer le film dans les médias à sa sortie mais je n’ose pas le regarder. En livre, j’imagine que l’expérience est d’autant plus intense… et difficile effectivement. Et ta chronique elle-même, me fait frissonner. Tu as raison Marion, il est important d’entendre et surtout d’écouter les victimes, pour faire en sorte que ces agissements ne se reproduisent plus…

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    • J’ai décidé de ne pas regarder le film mais oui, la lecture d’un tel livre est très intense et il faut y être préparé. Un sujet très compliqué à aborder car très intime et particulièrement révoltant. Mais un sujet à connaître c’est sûr 🙂

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