Missak Manouchian mort pour la France, Jean-Pierre Pécau, Eduardo Ocana et Maz !

Publication : 17 avril 2024

Genre : Bande dessinée, récit historique

Edition : Delcourt – bande dessinée

Nombre de pages : 72 pages

Note : 15/20

Quatrième de couverture

Manouchian fut fusillé par les Allemands en 1944. Le mystère demeure : fut-il donné par le PCF ? Et qui était vraiment ce résistant à l’image bien éloignée de celle dépeinte habituellement ?

21 février 1944. Le poète Missak Manouchian, communiste arménien à la tête d’un réseau de résistants immigrés est dénoncé et arrêté par les brigades spéciales françaises. Au fil de l’histoire, on croise Jacques Duclos, Louis Aragon, Charles Aznavour, Charles Tillon, le peintre Krikor Bedikian. Peu à peu se dessine le profil étonnant d’un homme bien éloigné de l’image véhiculée par l’Affiche rouge.

Mon avis

Merci au groupe Delcourt de m’avoir permis de découvrir cet ouvrage gratuitement.

L’histoire de Missak Manouchian et plus largement celle de l’affiche rouge est une histoire emblématique et incontournable de la Seconde Guerre mondiale. Il est impossible d’aborder cette période sans évoquer cette affiche et ces hommes et femmes qui ont résisté à en sacrifier leur propre vie.

Missak Manouchian mort pour la France est un ouvrage relativement court et c’est le premier élément qui m’a surpris : comment réussir à faire tenir en moins de 80 pages une histoire comme celle-ci ?! Défi lancé et relevé haut la main par les auteurs !

En quelques pages, on découvre un homme héroïque. À la fois ouvrier, poète et résistant, il se bat pour la France sans aucun doute. C’est d’ailleurs au fil de la lecture que l’on comprend un peu mieux tout ce que la résistance faisait. Si le sujet est vaste, je trouve qu’il est très bien mené. On voit plusieurs angles. Missak Manouchian est présenté comme un homme convaincu par son combat et qui le mènera jusqu’aux derniers instants de sa vie.

Une lumière délicate
Illumine le Mont-Valérien
N’aie pas peur tête droite
C’est pas vrai qu’on ne valait rien
Février 44, le soleil est presque agréable
Fais-toi beau, tiens-toi droit
L’avenir nous prend en photo
On fera toi et moi
Peut-être une ligne dans les journaux
Alors souris encore
C’est l’heure de partir, camarade
Aux souvenirs que nous sommes, Patrick Bruel

Si ces 80 pages sont très courtes pour la densité d’informations à donner, je trouve cela remarquables d’avoir inclus des notes de bas de page dans les planches pour que nous puissions comprendre certains termes et connecter les points de notre côté. J’aurai peut-être apprécié en savoir plus sur l’Affiche rouge et surtout les 21 autres personnes présentes dessus. Mais, cela reste tout de même, le genre de lecture et de destin incroyable dont je ne me lasserais jamais !


Est-ce que tu l’as lu ? Qu’en as-tu pensé ?

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