Premières lignes du Portrait de Dorian Gray

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Quatrième de couverture

L’expression était d’une cruauté atroce. Là, son âme même, émergeant de la toile, le dévisageait et l’appelait à son tribunal.

Devant son portrait, œuvre d’un de ses amis, Dorian Gray, jeune homme d’une immense fortune et d’une exceptionnelle beauté, fait le vœu de rester tel qu’il est peint, tandis que son image vieillira à sa place. Exaucé par une intervention magique et fatale, Dorian cède alors à tous ses caprices et à toutes ses folies. Dans les quartiers élégants de Londres et les bouges du port, sous le masque de sa beauté intacte, il mène une vide de débauche et de crime. Esthète, monstre, dandy, il a décidé de faire de sa vie une œuvre d’art. Une vie qui ressemble à celle d’Oscar Wilde, que la société victorienne lui fit payer en le condamnant aux travaux forcés…

Premières lignes

Le riche parfun des roses emplissait l’atelier, le souffle d’une brise d’été légère apportait du jardin, par la porte ouverte, tour à tour la senteur lourde des lilas, l’odeur plus délicate des aubépines en fleur.

Allongé sur les coussins de cuir persan du sofa, Lord Henry Wotton, tout en fumant, selon son habitude, d’innombrables cigarettes, pouvait apercevoir la floraison dorée d’un cytise dont les rameaux tremblants semblaient à peine assez robustes pour soutenir le poids de leur étincelante beauté. De temps en temps, glissant sur les rideaux de tussor des vastes baies de la fenêtre, les ombres fantastiques d’oiseaux en vol, produisaient une sorte d’effet japonais, fugitif, et Lord Henry pouvait songer à ces peintres de Tokyo, au visage de jade pâme, dont l’art forcément immobile tentait pourtant de traduire le mouvement et la vitesse. Le bourdonnement maussade des abeilles à la recherche d’un chemin à travers les herbes hautes, leur vol monotone tout autour des urnes dorées et poudreuses d’un chèvrefeuille solitaire alourdissaient un calme accablant. La rumeur confuse qui parvenait de la cité de Londres évoquait la musique lancinante d’un orgue lointain.


J’ai récemment commencé la lecture du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde suite à une discussion avec une amie. En regardant la PAL de l’une et l’autre, on a défini un livre à lire pour chacune. De son côté, elle a lu 1984 et personnellement je découvre la plume d’Oscar Wilde.

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