
Publication : 2023
Genre : Bande dessinée
Edition : Delcourt
Nombre de pages : 136
Note : 17/20
Quatrième de couverture
Riche de détails sur la biodiversité marine, cet album nous embarque à la découverte des cétacés. Et si mieux connaître ces mammifères nous permettait de reconsidérer notre comportement vis-à-vis de l’océan ?
La Terre, dans un futur très lointain. Des cétacés archéologues déterrent le journal de bord d’un dauphin dans une strate de l’anthropocène. Au fur et à mesure des pages parcourues, ils approfondissent leur connaissance de la vie de leurs ancêtres et d’une époque (la nôtre) où les relations entre humains et cétacés passent de la fascination à la destruction et à la protection…
Mon avis
Un grand merci aux éditions Delcourt pour m’avoir permis de découvrir cet ouvrage avant sa publication.
Cette lecture m’a épatée, tant par le sujet que par la manière dont il est traité. Je suis particulièrement attachée à l’anthropomorphisme (peut-être car j’ai passé 2 années à étudier le sujet..?) et j’ai trouvé que c’était LE moyen idéal pour parler de la protection de la biodiversité.
Dans cet ouvrage, Anne Defréville nous plonge (sans mauvais jeu de mot) dans un cours d’histoire sous-marin où les animaux étudient une espèce disparue depuis longtemps… les hommes ! Cet angle est nouveau, je trouve et il permet de se mettre à la place de ces espèces qui ont disparu et qui continuent de disparaître jours après jours.
J’ai été happée par cette lecture et surtout pour la mine d’information qu’elle est. Au-delà de baleines et dauphins qui parlent : la réalité scientifique est là. J’ai pu découvrir des espèces, comprendre leur mode de vie et sans que cela devienne un cours de SVT agaçant ! Pari gagné pour l’autrice, du moins dans mon cas ; car j’ai parcouru la bibliographie des sources de l’ouvrage à la fin de ma lecture pour en savoir plus sur cet univers qui m’était encore inconnu au début de ma lecture.
Les océans représentent 99% du volume habitable pour la vie. L’homme n’a exploré que 10% de cet espace, et y a identifié seulement 13% des espèces qui y vivent
Utiliser l’anthropomorphisme pour vulgariser une réalité scientifique effrayante était une merveilleuse idée. En moins de 150 pages, on comprend mieux la nécessité de protéger notre environnement autant que possible. Car, sans grande surprise : protéger la biodiversité revient à protéger notre propre espèce. Si l’être humain a toujours été plus ou moins certain qu’il était capable de contrôler la nature, cette obsession du contrôle a mené à sa perte dans l’ouvrage. Ce rappel de la réalité qui nous menace remet l’homme à sa place : une espèce animale qui a décidé de coloniser l’ensemble de la planète avec comme excuse un principe de supériorité qui reste à prouver.
J’ai déjà parlé de la bibliographie à la fin de l’ouvrage mais je trouve aussi intéressant l’idée de bonus en réalité augmentée ! A l’ère du tout numérique, c’est une merveilleuse idée pour intéresser un autre type de public. En bref, une lecture que je recommande à tous : enfants comme adultes (même si je pense que certains termes scientifiques risquent de déstabiliser les enfants… peut-être une idée de lecture en famille ?).
Le livre sort ce jour ! Est-ce que tu comptes le lire ?
Le point de vue est très original, ça doit être très intéressant! Je note! 😉
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J’ai été très agréablement surprise par cette lecture ! Je ne m’attendais pas à ça et ça donne vraiment un nouveau regard sur notre environnement 🙂
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