Après les articles sur quelques articles sur le féminisme (dont Qu’est-ce que le féminisme ? & 4 types de féminismes), un commentaire m’a parlé de l’éco-féminisme. Cette nouvelle forme de féminisme qui mêle les pensées féministes et les pensées écologistes. Après quelques recherches, j’ai pensé qu’il serait intéressant de parler de ce sujet ici.
C’est un nouveau mouvement de pensées qui part du principe qu’il existe des similitudes et des causes communes entre l’oppression des femmes et les systèmes d’exploitation de la nature par les hommes.
Aujourd’hui, l’éco-féminisme est représenté par des femmes comme Yayo Herrero ou encore Greta Thunberg qui a impulsé le mouvement de marche pour le climat où l’on peut voir maintenant des initiatives plus féministes dans certaines pancartes et slogans.
Au fil de mes recherches, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas un éco-féminisme, mais bien des éco-féminismes puisqu’on commence à distinguer plusieurs courants (éthique, spiritualiste, matérialiste, social, queer, etc.). Forcément, la variété des courants mène à une variété d’actions et de prises de positions. Tout en conservant des critiques communes sur le patriarcat, le capitalisme, l’agriculture industrielle, etc.
S’il fallait généraliser ces approches en une, on pourrait dire que le mouvement cherche à analyser d’un point de vue historique le lien entre les femmes et la nature ou encore les phénomènes d’oppressions de la nature et des femmes. Les différentes approches littéraires font que les écrits éco-féministes mélangent les approches militantes, théoriques et purement littéraires. Pour citer quelques œuvres françaises, Reclaim et Après la pluie sont des recueils qui ouvrent le lecteur à différentes approches de l’éco-féministe.
En pensant la question écologique à travers le prisme du genre, le mouvement éco-féministe invite à décentrer notre regard pour construire un modèle de société moins vertical et plus inclusif. Pourtant, des critiques émergent, notamment le fait que l’éco-féminisme se rapprocherait d’une forme d’essentialisme. Selon cette théorie, les hommes et les femmes sont vus comme différents et les femmes sont les plus proches de la nature, de la terre. L’essentialisme étant une théorie questionnée et réfutée par beaucoup. Pour certains féministes plus “traditionnels” ce nouveau mouvement questionne aussi sur la position des femmes dans la société, la ramenant de fait à une position similaire à celui de la femme au foyer des décennies précédentes.
En somme, l’éco-féminisme n’est pas uniquement le savant mélange de la question climatique et de la question des droits des femmes. Il est clairement possible de se battre pour le climat et pour l’équalité des hommes et des femmes sans entrer dans l’éco-féminisme. Ces deux sujets sont d’ailleurs, je trouve, au centre de nos réflexions actuelles. Et ce, à juste titre puisqu’il y a encore beaucoup à faire sur les deux sujets !
Finalement, plus je lis sur le féminisme, plus je me rends compte qu’il y a autant de féminismes que de féministes même si les axes principaux restent sensiblement les mêmes. Pour autant, je ne saurai pas me positionner dans ces différentes approches. Et toi, est-ce qu’une approche convient plus à tes idées qu’une autre ?
Merci pour ton article que j’ai trouvé très instructif.
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Il y a plusieurs livres traitant de ce sujet dans ma WL, c’est en lisant un livre sur Françoise d’Eaubonne que j’ai eu envie de creuser. Je suis d’accord avec ce que tu dis sur la pluralité des féminismes, c’est passionnant de découvrir tous ces mouvements 🙂 Je ne pense pas que l’écoféminisme soit « nouveau », ceci dit 😉
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Je ne connais pas Françoise d’Eaubonne, je vais me renseigner ! Il n’est pas nouveau mais le fait de le nommer en tant que tel est très récent je trouve 🙃
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