
Publication : 2017
Genre : 945 pages
Edition : Pocket
Nombre de pages : 945
Note : 18/20
Quatrième de couverture
Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt… L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio. Roman de l’enfance volée, Le Gang des rêves brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Mon avis
Avant tout critique, je tiens à préciser que celle-ci expose certains éléments de l’intrigue. Aussi, je déconseille cette lecture à toutes personnes sensibles sur les sujets d’agressions, de viols, de prostitutions, de tentatives de suicide, d’internement ou de violence de manière générale.
J’ai découvert ce livre dans les étagères d’un magasin d’achat et de revente d’occasion. Cette petite brique m’a convaincu dès la lecture de la quatrième de couverture. On suit l’histoire (ou plutôt les histoires) de personnages divers de passés et futurs différents. Il s’agit ici d’une vraie fresque de la société américaine des années 1920. Cette lecture m’a profondément touchée et sa violence m’a perturbée. J’ai ris et pleuré aux fils des pages et c’est quelque chose de très rare dans mes lectures.
Parlons de quelques personnages. Tout d’abord Christmas et Ruth, je parle des deux en même temps car j’ai trouvé leur histoire d’amour d’un réalisme et d’une douceur que je ne retrouve que trop rarement dans les romans. On suit chaque détail de cette romance, les hauts et les nombreux bas mais sans jamais que cela apparaissent comme trop irréaliste. Au contraire même, les deux personnages combattent leurs démons et cela rend leur relation plus belle et plus profonde. Ensuite, Bill… Je ne vais pas mentir, c’était une épreuve de lire les pages et les lignes qui lui étaient consacrées… Violeur, meurtrier, ce personnage a tout pour être détesté (et il l’est) mais j’ai tout de même trouvé une certaine beauté derrière son portrait : c’est un homme que la machine hollywoodienne finit par détruire. Transformé en véritable machine à fric par un mac peu scrupuleux, il connaît une fin plus que tragique. Et avec un peu de recul, Bill c’est finalement l’enfant du pays que les rêves de succès et de richesse ont détruit. Je pourrais passer des lignes à parler des personnages secondaires, les bandits au grand coeur et les femmes fortes du récit mais je vais me contenter de ceci : Le gang des rêves retrace l’histoire de tous ces rêves, d’américains, d’immigré, d’enfant d’immigré, en somme les rêves qui ne se réalisent que dans de très rares cas et surtout à différentes échelles.
Quand on devient adulte, on trouve que tout est moche ? Cetta ne répondit rien. Elle regardait dans le vide parce que la réponse serait aussi pénible que la question. Elle attira son fils de quinze ans contre elle, le serra dans ses bras et se mit à lui caresser doucement les cheveux. Instinctivement, Christmas commença par s’écarter, mais ensuite il s’abandonna entre les bras de sa mère. Il savait que c’était là ses dernières caresses d’enfant. Dans le silence. Parce qu’il n’y avait rien d’autre à dire.
Décrit comme le roman de l’enfance volée, cette lecture était une véritable gifle, un chef-d’œuvre qui est très nettement mon coup de cœur du mois de janvier !
Est-ce que tu l’as lu ? Qu’en as-tu pensé ?
[…] L’autodidacte aux mille livres parle d’un roman sur l’une de me periodes de l’histoire préférées, les années 20 aux États-Unis, Le gang des reves. […]
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Jolie chronique 😉
Je me rappelle que ce livre avait beaucoup fait parler de lui à sa sortie. Il m’aurait bien tentée malgré le côté violent que tu soulignes, mais les plus de 900 pages me freinent direct, même si ça a l’air de se lire facilement.
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J’avais peur des 900 pages aussi, mais une fois dans l’histoire, ça se dévore ! 🙂
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C’est ce que j’ai entendu dire, malgré tout je suis plutôt d’humeur à me diriger vers des livres plus courts pour le moment. Mais je garde ce genre de titres dans un coin de ma tête pour quand je serai en veine de pavasses ^^
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Après la SGM, l’Amérique des années 20 et les gangs italiens sont mon sujet préféré de l’histoire. Ça m’intéresse !
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Dans ce cas, si tu n’as pas lu ce livre, il est tant de le lire 🙂
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L’auteur a l’air d’avoir le don de narrer avec réalisme et sans concession des destins difficiles…
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Exactement ! Si certains points, ça m’a fait penser aux Raisins de la colère de Steinbeck ^^
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